Je me suis intéressée à l’écrivain Nicolas Rey dès ses débuts… J’avais beaucoup aimé ses premiers ouvrages : « Courir à trente ans », « Mémoire Courte » (Prix de Flore 2000) et « Un début prometteur ». Puis, sans trop savoir pourquoi, je ne me suis plus tenue au courant des sorties de ses romans. Voilà comment je me suis retrouvée pendant des années à ne plus lire Nicolas Rey. J’appréciais beaucoup son style acerbe et très actuel, souvent comparé d’ailleurs à Frédéric Beigbeder, auteur dont j’ai lu également quelques livres comme « 99F » ou « L’amour dure trois ans ». Mais même syndrome : je n’ai plus eu envie de lire ses bouquins !
Tombant par hasard sur « Un léger passage à vide » lors d’un tour à la Fnac, j’ai eu envie de relire cet écrivain à la plume si incisive. Ce roman, paru en 2010, m’a laissée profondément sceptique. Il est relativement court, donc je l’ai fini rapidement. Pourtant, alors que la lecture n’était pas désagréable, je n’avais pas particulièrement envie de me replonger dans l’histoire de ce jeune homme torturé. Dans « Un léger passage à vide », Nicolas Rey nous livre un roman intimiste et sincère, d’inspiration autobiographique. Il dévoile ses plus profonds tourments… On assiste, impuissants, à la déchéance du protagoniste qui a un fort problème d’addictions. Excès de drogue, d’alcool et de médicaments viennent polluer son quotidien. Tour à tour léger et grave, ce livre est touchant et insolent… Voire malheureusement agaçant. Je n’ai pu m’empêcher de penser que le héros m’ennuyait à se regarder beaucoup trop le nombril et à pleurer sur lui-même, au lieu de profiter du bonheur de devenir père.
En résumé, ce n’est pas un mauvais roman… Mais j’ai été plus agacée que touchée par cet être en perdition !
« Et le jour J arrive. Le soir J, plus précisément. La nuit J + + + . Le grand saut. Marion vient de finir le landau pour le petit. Son accouchement n’est prévu que dans une semaine. Je suis à trois grammes de cocaïne par jour. Je bois dès le réveil. Je m’enfile douze Xanax 50 milligrammes et sept Stilnox toutes les 24 heures. Je vous fais grâce des digestifs et de la codéine. Tout va presque bien. »
Résumé :
Confession d’un enfant du siècle, c’est le plus personnel, le plus intime des livres de Nicolas Rey qui se raconte ici pour la première fois, avec une sincérité qui émeut, sans aucun fard. On y retrouve les thèmes qui lui sont chers, l’ambiance de ses romans, la vulnérabilité et la lâcheté amoureuse, les textos dans la salle de bain, le foot, Paris, l’amitié fusionnelle…Mais surtout, on y retrouve cette petite musique, cette grâce concise qui lui est propre, une manière de rendre universelle une sensation fugace, la vie ordinaire.
Qui es-tu Nicolas Rey ?
Nicolas Rey est un écrivain français, qui a reçu le Prix de Flore en 2000 pour son roman « Mémoire courte ». Il joue également régulièrement au chroniqueur dans des émissions de télé ou de radio, telles que « En aparté » avec Pascale Clark, « Star Mag » avec Eric Naulleau, « Le Grand Mag » présenté par Ali Baddou. Il a même rejoint le temps de quelques émissions l’équipe de « Touche pas à mon poste » avec Cyril Hanouna en maître de cérémonie. Sa dernière activité en date est un court-métrage, « La Femme de Rio », qu’il a co-réalisé et co-écrit avec Emma Luchini et dans lequel il joue. Il est nommé aux César 2015 dans la catégorie « Meilleur court-métrage ».
9 Comments
La Bibli d'Onee
16 février 2015 at 10 h 27 minInconnu pour ma part. L’extrait est bien choisi mais en même temps je sens que je ne vais pas comprendre non plus ce personnage drogué… Je passe donc mon tour !
Fanny
16 février 2015 at 12 h 32 minTu fais bien ! Quand on ne connaît pas cet auteur, il vaut mieux en effet ne pas commencer avec ce roman-là !
Marie
16 février 2015 at 13 h 32 minCe n’est pas vraiment mon genre de littérature, donc je n’ai pas forcément envie de le lire.
Mais merci pour la découverte !
Bernieshoot
17 février 2015 at 9 h 28 minj’en ai entendu parler mais je n’avais pas encore lu de critique sur un de ses livres.
Je retiens, merci pour cette chronique
Fanny
17 février 2015 at 9 h 40 minEt merci à toi pour ton commentaire ! Ca fait vraiment plaisir !
Laetitia
18 février 2015 at 20 h 19 minJe n’en avais jamais entendu parler mais je ne pense pas que son type d’écriture me plairait, en tout cas au vu de l’extrait que tu as choisi… Enfin, merci d’avoir partagé ton avis !
Fanny
18 février 2015 at 20 h 30 minJe ne connais pas tes genres de prédilection en littérature… Mais Nicolas Rey a un style d’écriture particulier.
Merci beaucoup pour tes commentaires ! :)
Soliloke
21 février 2015 at 18 h 04 minJ’ai pensé exactement la même chose que toi de ce livre. Définitivement trop nombrilisme ;-)
Fanny
21 février 2015 at 18 h 25 minCa me rassure !
Les critiques étaient relativement dithyrambiques sur ce livre :)