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[Lecture] En roue libre, de Lisa Owens

En roue libre est le premier roman de Lisa Owens, une jeune trentenaire qui vit à Londres. Il raconte le parcours chaotique de Claire Flannery, presque 30 ans, qui s’est lancée un défi de taille : trouver sa voie. Pour y parvenir, elle n’hésite pas à démissionner de son travail, comptant sur ses économies et le soutien de Luke, son amoureux, interne en neurochirurgie.

Le pitch de départ m’a beaucoup plu, me reconnaissant dans le personnage principal. J’ai moi aussi été cette fille qui préfère être heureuse plutôt que de passer à côté de sa vie. Pourtant, le challenge est loin d’être évident, l’avenir est incertain et le choix n’est pas toujours compris et accepté par l’entourage.

En roue libre est décrit comme un roman à mi-chemin entre Bridget Jones et Pénélope Bagieu… Je pense que c’est là que le bât blesse. J’en attendais trop et j’ai été un peu déçue trouvant que le livre manquait d’humour et de mordant. Le problème majeur concerne Claire qui devient très vite insupportable (et qui ne ressemble en rien à Bridget Jones). J’ai manqué par moments d’empathie à son égard trouvant ses comportements plus que limites. Elle ne cesse de se plaindre, boit de l’alcool démesurément et manque de profondeur. On a juste envie de lui crier de se bouger les fesses.

Les promesses étaient trop grandes pour les tenir… Au cours de ma lecture, j’ai décidé de prendre En roue libre différemment et de le voir comme il est : un roman entrant totalement dans la catégorie chick lit. Ce n’est pas forcément un genre littéraire que je connais très bien. Hormis les Bridget Jones, j’en ai lu très peu et je connais mal les codes.

La forme narrative peut également être déroutante. Il s’agit d’une sorte de journal intime enchaînant des paragraphes disparates. Certains ne présentent aucun intérêt. J’aurais préféré qu’elle se livre sur son quotidien, ses états d’âme, ses blessures, ses interrogations…

en roue libre lisa owens

Dans ce livre, j’ai tout de même apprécié le chemin tortueux vers la quête de soi et les nombreuses difficultés rencontrées par Claire. Claire représente toute une génération de « gens paumés » cherchant ce qu’ils veulent faire, comment être heureux et tout simplement comment donner un sens à leur vie… Un vrai chemin de croix ! Lisa Owens se fait un bon porte-parole.

J’ai également aimé la critique de l’auteure concernant le regard des gens sur l’oisiveté… Et à quel point elle est mal considérée dans notre société. Claire se retrouve sans travail, à passer ses journées à ne rien faire et en plus c’est son choix. On s’aperçoit que le soutien des débuts laisse rapidement place à des reproches et des remarques. L’étiquette “sans travail” est loin d’être glorieuse.

Malgré ses maladresses (rappelons que c’est un premier roman), En roue libre est une lecture agréable qui devrait plaire aux fans de chick lit. Il est également un bon candidat pour les livres “pas prises de tête” tant appréciés pendant les vacances estivales.

Résumé :

Claire en a assez. À presque trente ans, la Londonienne a décidé de sauter à pieds joints dans l’inconnu – enfin, dans une phase de chômage transitoire – pour se donner le temps de trouver le-job-de-ses-rêves-qui-l’épanouira, de se refaire une silhouette d’athlète, de raviver la flamme de la passion avec Luke, son amoureux, d’arpenter les salles d’expo et puis, soyons fous, de dépasser la page 3 d’Ulysse de Joyce.Mais après six mois à errer chez elle en pyjama, le bilan est cata : non seulement Claire n’a pas la plus petite idée de ce que devrait être le-job-de-ses-rêves, mais sa tendance à la procrastination et à l’auto-apitoiement commence à peser sur son entourage. Même Luke, très charmant et très compréhensif apprenti chirurgien, commence à laisser filtrer les signes d’un début de ras le bol devant cette capricieuse enfant de trente ans. Et sur le plan familial, c’est la Bérézina : depuis que Claire a commis un impair diplomatique à l’enterrement de son grand-père, sa mère refuse de lui adresser la parole ; sa grand-mère, elle, ne cesse de lui rappeler son égoïsme et l’abreuve de coupures de presse anxiogènes sur le danger des grossesses tardives et les bienfaits du mariage.Et ce ne sont pas ses amis bien mariés/bien employés/parfaitement heureux qui l’aideront à se défaire de cette désagréable image de feignasse pathétique, à demi-alcoolique, qui lui colle à la peau…À cœur vaillant, rien d’impossible ! Avec un peu d’humour, de tendresse et une bonne rasade de vin, Claire va retrousser ses manches et reprendre sa vie en main ! Euh… par où commencer ?

En roue libre – Aimez-vous la chick lit ?

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14 Comments

  • Reply
    Nora D
    7 juin 2017 at 12 h 33 min

    Genre de roman m’inspire beaucoup. Déjà, rien que le titre m’a attiré !
    Je m’identifie souvent à ce genre de personnage. Ce qui a l’air intéressant ici, dans ce que tu montres, c’est que parfois (souvent) on est obligé de passer par cette phase un peu chaotique, ou tout part en cacahuètes. Comme si, pour arriver à se trouver, on devait se perdre un peu…

    • Reply
      Fanny
      8 juin 2017 at 11 h 05 min

      Oui je suis totalement d’accord avec toi…
      Pour parvenir à se trouver, une phase un peu chaotique est souvent incontournable.

  • Reply
    Cyrielle
    7 juin 2017 at 12 h 41 min

    C’est très rare que je me tourne vers ce genre de romans, sauf en cas de grosse panne de lecture ou entre 2 lectures plus difficiles. Merci pour ton avis ! Cyrielle

    • Reply
      Fanny
      8 juin 2017 at 11 h 05 min

      Pareil !
      J’aime bien alterner… Et sortir de ma zone de confort ;)

  • Reply
    Popcorn & Gibberish
    7 juin 2017 at 16 h 27 min

    Je suis complètement d’accord avec toi et lorsque je l’ai lu, j’en ai dis plus ou moins la même chose.
    Je pense qu’il va avoir du mal à se faire un trou, il s’est fait massacré depuis sa sortie le pauvre.. Beaucoup sont passés à côté de ce roman…

    • Reply
      Fanny
      8 juin 2017 at 11 h 07 min

      En effet, j’ai vu à quel point les avis étaient mauvais… Moi je n’ai pas voulu le massacrer.
      De manière générale, je ne “massacre” jamais un livre car je trouve déjà ça tellement énorme d’écrire un bouquin et d’être publié !

  • Reply
    Ornella
    7 juin 2017 at 21 h 01 min

    Ah dommage, ça partait bien !

    • Reply
      Fanny
      8 juin 2017 at 11 h 07 min

      Tout était fait pour que le livre soit très bien… Mais non ! Comme quoi !

  • Reply
    jennyooooo
    11 juin 2017 at 22 h 27 min

    comme toi jen lis tres peu. bisous a toi jespere que theodore va bien :)

    • Reply
      Fanny
      13 juin 2017 at 11 h 01 min

      Ça va ! Je te remercie <3

  • Reply
    Aelys
    13 juin 2017 at 7 h 58 min

    J’aime ta critique, mais je pense que je passerai mon tour concernant ce roman.

    • Reply
      Fanny
      13 juin 2017 at 11 h 13 min

      Tu peux ! Tu ne passeras pas à côté d’un chef d’œuvre ! :D

  • Reply
    Note positive
    19 juin 2017 at 20 h 42 min

    Ah c’est bon à savoir je ne le voyais pas comme cela non plus. pourquoi pas le lire si j’ai l’occasion.

    • Reply
      Fanny
      20 juin 2017 at 18 h 19 min

      Oui ! Ce n’est pas la pire lecture du monde !
      Genre on est loin de L’Odyssée d’Homère (#traumatismedenfance) :D

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