Quel bonheur d’avoir lu le nouveau roman d’Antoine Paje après avoir beaucoup aimé « Et il me parla de cerisiers, de poussières et d’une montagne » ! « Et elle me parla d’un érable, du sourire de l’eau et de l’éternité » est dans la parfaite continuité de son premier ouvrage. Pour la petite histoire, Fleuve Editions m’avait proposé en juin dernier de lire les épreuves avant la sortie du bouquin qui était prévue en novembre.
Contrairement à ce qu’en dit l’auteur à demi-mot (qui ne souhaite faire preuve d’une quelconque prétention), il y a une vraie et belle morale dans cette histoire… Morale il y a mais à aucun moment le roman ne se veut moralisateur. Ni les événements relatés ni le ton. La tournure que prend le quotidien du protagoniste Alexandre Khraunos est absolument parfaite pour nous faire comprendre des choses sans aucune brusquerie. En effet, tout est si bien ficelé que l’auteur nous laisse le temps d’appréhender certaines notions importantes dont on n’a pas forcément conscience.
Peu importe son âge, son niveau social, sa profession ou son statut sentimental, les prises de conscience du héros ne peuvent pas laisser indifférent. En effet, tout le monde peut être touché par le livre. Les questions soulevées par l’auteur sont intemporelles et universelles… Chaque minute dans la vie d’un individu peut se révéler primordiale alors que de trop nombreux moments sont bien souvent sous-estimés. Mais surtout – ce qui m’a particulièrement plu – c’est que rien n’est figé dans la vie. Absolument rien !
Nous ne sommes pas obligés de subir un destin « merdique » parce-qu’il nous est arrivé des événements malheureux. On peut choisir de ne pas se laisser polluer par le passé qu’on ne peut pas changer. Contrairement au présent sur lequel nous avons une emprise. On peut décider de ne pas accorder trop d’importance à des faits pénibles que nous avons vécus et limiter ainsi au maximum leur impact sur le présent. On peut changer le cours de notre vie au travers de nombreuses décisions et donc prendre une nouvelle direction pour nous et les gens qu’on aime.
Le tour de force du livre est de rassurer, apaiser et réconforter. En effet, il est parvenu à me conforter dans des décisions que j’ai dû prendre ces derniers temps… Ces fameuses décisions qui changent radicalement le cours d’une vie. Celles qui nous empêchent de dormir et nous tenaillent la peur au ventre.
Ce roman philosophico-initiatique est une belle découverte pour celles et ceux qui souhaitent s’éveiller un peu à quelques questions existentialistes. Ce n’est ni un pavé indigeste de philo ni une conversation de comptoir.
Qui est Antoine Paje ?
Antoine Paje est né en 1971 à Paris. Diplômé de l’ENSIA (devenue AgroParisTech), il a été gérant de société et a travaillé plusieurs années avec l’étranger. Son premier roman est « Et il me parla de cerisiers, de poussières et d’une montagne ». « Et elle me parla d’un érable, du sourire de l’eau et de l’éternité » est son second ouvrage.
Minute égocentrique : Je suis dans le livre !!!
Et elle me parla d’un érable, du sourire de l’eau et d’une éternité : Connaissez-vous ce roman ? Avez-vous lu le premier ?
Retrouvez-moi sur Facebook, Twitter, Instagram et Hellocoton !
14 Comments
Céline
17 février 2016 at 12 h 01 minComment ça tu es dans le livre… ? Ça y est tu ne rentres plus dans tes Jonak ?! ; )
Je connais de nom l’auteur mais c’est tout, pas lu. La morale que tu décris me correspond parfaitement et correspond bien à ce que je pense ! Moi seule peut prendre ma vie en main et décider quoi en faire, il n’y a pas de fatalité, notre bonheur tient beaucoup à nous. Pas se complaire dans la facilité de subir et se plaindre, j’ai horreur de ça, ça ne mène à rien et les gens comme ça me révoltent. J’ai vécu des moments difficiles, alors ça renforce totalement cet état d’esprit.
Je vais noter ce livre pour plus tard alors, merci pour cet avis.
Fanny
17 février 2016 at 22 h 38 minOn pense exactement la même chose !
Je crois par moments qu’il est plus difficile de se battre pour être heureux qu’être malheureux. Les gens qui se plaignent pour tout et n’importe quoi en disant qu’ils n’ont jamais le choix, ça me fatigue.
Pour les moments difficiles, je connais ça et je comprends du coup tes réflexions (enfin je crois) :)
Céline
18 février 2016 at 9 h 19 minC’est tout à fait ça. Le “j’ai pas le choix “, bah si t’as le choix justement !! En tout cas, je ne m’encombre pas de ça, entendre les plaintes des gens me rappelle que je ne suis pas comme eux et je me dis que c’est tout ce que je ne dois pas faire ! Haha ! Ça a du bon d’être entouré de “dépressifs de la vie ” quelque part…
trucandtricks
17 février 2016 at 13 h 54 minJe ne connaissait ni le livre, ni l’auteur mais ta description très subtile me donne envie de découvrir son univers :-)
Fanny
17 février 2016 at 22 h 38 minMerci beaucoup, ça me fait vraiment plaisir :)
lae
17 février 2016 at 21 h 17 minJe ne connaissais pas mais là tu m’as donné envie, les thèmes ont l’air tout à fait dans ce que je recherche, je note ça !!!
Fanny
17 février 2016 at 22 h 40 minCool ! Ca ne m’étonne pas ! :)
Holly Goli
17 février 2016 at 21 h 18 minJe le note :)
Fanny
17 février 2016 at 22 h 40 minTrès bien ! ;)
Samsha
17 février 2016 at 21 h 52 minUne belle chronique pour un beau livre!!
Fanny
17 février 2016 at 22 h 46 minOh merci beaucoup :)
Carla
26 février 2016 at 21 h 30 minEt hop, un autre livre à lire et qui fait du bien !
Comme dit plus haut dans les commentaires, marre des personnes qui se plaignent pour rien ! Notre vie est ce qu’on en fait un point c’est tout. Même si parfois c’est difficile à admettre, c’est la réalité.
Mes commentaires partent dans tous les sens mais j’ai tellement de retard à rattraper !
J’ai terminé il y a peu le secret du mari de Liane Moriarty et c’est un exploit en ce qui me concerne car cela fait des mois que je n’avais pas fini un livre.
Rapidement le pitch (pas aussi bon que les tiens) : Cécilia, mère australienne parfaite, tombe par hasard sur une enveloppe avec un mot de son mari “à n’ouvrir qu’après ma mort”. Il y dévoile un vieux secret qui pourrait bien mettre en péril l’équilibre familial mais aussi celui d’autres familles. L’auteure réussit à nous tenir en haleine jusqu’au bout. Une description un peu “desperate housewives” de ces familles qui se croisent et que le destin va réunir.
Voilà un peu lapidaire mais vraiment il est agréable à lire, un peu complexe au début compte tenu de tous les personnages, mais très vite on se familiarise avec eux.
Fanny
27 février 2016 at 17 h 55 minLe pitch donne envie et m’intrigue beaucoup ! Je le note :)
Merci pour cette idée de lecture… Et si c’est le livre qui t’a “réconciliée” avec la lecture, il doit valoir le coup !
PHILIPPE D
5 mai 2017 at 21 h 59 minJ’ai quand même nettement préféré le premier !