Humeurs

Être maman… Ou l’art du lâcher prise

Cette année, j’ai eu la chance d’être maman pour la troisième fois. Donner la vie est le plus grand bouleversement possible. Pendant la grossesse, au cours de l’accouchement et ensuite avec bébé, nous sommes confronté(e)s à tellement de choses inédites et déroutantes.

Mes premières fois en tant que maman

À 37 ans, je ne suis clairement pas la maman que j’étais il y a neuf ans pour mon premier enfant. Lorsque j’ai eu mon fils aîné, tout était totalement nouveau. Pendant ma grossesse, j’ai acheté et donc lu une montagne de livres sur le sujet, je lisais tout sur internet, je demandais des conseils et des retours d’expériences à tout le monde. Quand il est né, je me souviens avoir tout voulu bien faire (du moins comme les livres ou les gens recommandaient de faire). Je me rappelle avoir passé des heures avec son papa à essayer de l’endormir en alternant berceuses, chansons, chorégraphies, etc. Parce qu’il fallait absolument qu’il s’endorme ailleurs que dans notre lit. Il fallait faire comme ci ou comme ça, sans vraiment s’écouter.

Six années plus tard, est né son petit frère. J’avais beau être déjà maman, j’étais un peu paniquée de ne pas faire « comme il faut ». Là encore, j’étais un peu psycho-rigide en ne lâchant jamais prise. Ou rarement. Je suis quand même parvenue à plus m’écouter en bravant les nombreuses remarques de l’entourage sur le fait de trop le porter par exemple.

Mon déclic de lâcher-prise

Alors que Théodore a aujourd’hui 3 ans, est née Mademoiselle Princesse. Quand elle était dans mon ventre, j’étais assaillie de questions. Déjà maman de deux enfants (des garçons), j’avais encore peur de ne pas savoir faire les choses. Et puis, je me faisais une montagne que ce soit une petite fille… Entre nous, garçon ou fille, ça ne change vraiment pas grand-chose quand ils sont bébés. Et surtout on s’en fiche.

À la seconde où Léonie est arrivée, j’ai eu comme des « révélations ». Une sorte de lâcher-prise qui fait tellement de bien et permet de vivre la maternité plus sereinement. Je pense aussi que l’allaitement a participé à tout ça. Pour mes garçons, je donnais le biberon. Je calculais les heures minutieusement, je notais absolument tout et chaque biberon mal pris ou pas fini me procurait un stress inimaginable. Allaiter a complètement changé la donne. Je suis beaucoup plus cool et plus sereine. Je me fais confiance et je lui fais confiance. En plus, les visites chez le pédiatre me confortent dans mes choix (enfin plus ou moins). Pour elle, j’ai décidé de m’écouter au maximum. Moi. Mes envies. Mes ressentis. Pour faire le mieux pour mon petit bébé. Je pense sincèrement que c’est un mélange de plein de choses : la maturité, le troisième enfant et la quasi-certitude que c’est la dernière. Alors c’est maintenant ou jamais pour faire comme je veux.

Je l’allaite, je la porte au maximum, dans mes bras, en écharpe ou en porte-bébé, je ne la laisse pas pleurer une minute, je pratique le co-dodo, etc.

Ce qui ne change pas, c’est que je fais partie des mamans flippées par la santé de leur enfant. Le moindre bobo m’angoisse, un peu de sang me panique, une suspicion de maladie me stresse. Dans les premières semaines, la prise de poids de Léonie était un véritable stress et chaque pesée me tordait le ventre. Je ne vous raconte pas le jour où elle s’est réveillée avec le nez bouché. J’en ai été malade et j’ai passé mon temps à lui faire sérum physiologique et mouche-bébé. Peut-être plus qu’il n’aurait fallu ! Mais tout cela me semble si normal.

Le lâcher-prise avec les plus grands

Élever trois enfants n’est pas de tout repos et n’est pas toujours évident. L’important est de faire notre maximum et du mieux qu’on peut. Alors oui, il y a souvent du bruit à la maison, des cris et des disputes parfois, mais surtout beaucoup d’amour. Pour rendre le quotidien agréable, il est important de lâcher-prise.

Les chambres ne sont pas rangées, ce n’est pas grave.
Le grand met des fringues pourries pour jouer dans le jardin, ce n’est pas grave (et surtout la meilleure idée que j’ai eue ^^).
Le petit adore passer son temps à poil, ce n’est pas grave (tant qu’on est chez nous ^^).
Bébé a – un peu ! – régurgité et on ne se précipite pas pour changer la tenue complète, ce n’est pas grave.
Les garçons jouent avec la terre dans le jardin alors qu’ils viennent de faire le bain, ce n’est pas grave.
Ils rentrent dans la maison avec leurs chaussures sales alors qu’on vient de faire le ménage, ce n’est pas grave.
Des exemples comme ça, j’en ai des dizaines.

Parfois, le naturel revient au galop mais je le chasse vite !

Mon article est sûrement décousu, mais l’idée essentielle à retenir est :
pour être heureux, il est important de lâcher prise… Quand on est maman mais également dans la vie de tous les jours. Au pire, qu’est-ce que vous risquez ?

Team lâcher-prise ou pas ? Des conseils à donner ?

 

 

 

 

 

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