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Chronique du livre Les Magnolias de Florent Oiseau

Retour studieux sur le blog avec la chronique du dernier roman de Florent Oiseau, Les Magnolias. Florent Oiseau est un auteur qui éveille ma curiosité depuis pas mal de temps. J’ai vu passer régulièrement ses premiers livres sur les réseaux sociaux (comme quoi ^^).

Les Magnolias raconte l’histoire d’Alain, un acteur un peu loser, qui rend visite régulièrement à sa grand-mère aux Magnolias… Une mamie qui perd la mémoire et l’envie de vivre. D’un point de vue totalement personnel, ce livre m’a pas mal chamboulée tant il me renvoie à ma propre histoire. Mais passons… Son quotidien se partage entre les visites à sa mamie, Rico, son ami-agent qui squatte son canapé, et Rosie, une femme qui lui met un peu de baume au cœur contre rémunération. À côté de ça, il dresse une liste de noms de poney, une activité relativement importante.

Il m’a fallu seulement quelques pages pour comprendre pourquoi Florent Oiseau suscite autant d’engouement et d’enthousiasme. Il écrit vraiment très bien. Il a un style très intéressant, que j’aime beaucoup… Avec un humour cynique à souhait. Il est drôle – pas comme les invités de Vendredi, tout est permis – tout en étant extrêmement touchant.

À de nombreuses reprises, j’étais obligée de réciter à mes proches des passages du livre tellement ils faisaient mouche. Je vous glisse un petit extrait particulièrement représentatif.

« Pourtant, Rico avait un physique qui attirait la sympathie. moyennement grand, une tête ronde, des yeux rieurs, des chemises extravagantes qu’il portait par-dessus un débardeur blanc qui virait au beige avec le temps, comme mon frigidaire. Un peu de ventre, voire pas mal, et une barbe très noire. Il faisait à la fois terroriste cubain, joueur de ukulélé et résident de club de vacances. (Résident de club de vacances avec le bracelet all-inclusive, trois fois vainqueur du blind-test-musical-spécial-années-70, fixette sur le cul de l’animatrice qui s’occupe de l’aquagym à 10h30, qui plaisante avec le groupe de jeunes caïds venus de Seine-et-Marne, qui joue son honneur lors de l’apéro-pétanque contre la famille Contreras de Perpignan.) »

Aujourd’hui, une question se pose : pourquoi ai-je attendu si longtemps avant de découvrir ses écrits ? J’ai hâte de lire ses deux premiers livres, Je vais m’y mettre et Paris-Venise, tous deux salués par la critique. Florent Oiseau s’impose comme une valeur sûre du paysage littéraire français. À découvrir assurément.

Résumé :

– Caramel

– Pompon

– Cachou…

Il y a des gens, dans la vie, dont l’unique préoccupation semble d’imaginer des noms de poneys. Alain est de ceux-là. Sa carrière d’acteur au point mort – depuis qu’il en a joué un, dans un polar de l’été, sur TF1 –, le quarantenaire disperse ses jours. Chez Rosie en matinée – voluptés de camionnette – et le dimanche aux Magnolias – où sa grand-mère s’éteint doucement. On partage une part de quatre-quarts, sans oublier les canards, et puis mamie chuchote : « J’aimerais que tu m’aides à mourir. » Autant dire à vivre… La seconde d’après, elle a déjà oublié. Pas Alain. Tant pis pour les poneys : il vient de trouver là, peut-être, un rôle à sa portée…

Avez-vous lu ce livre de Florent Oiseau ? Ou un autre ?
Ça vous donne envie ?

 

 

 

 

 

 

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2 Comments

  • Reply
    L&T
    5 septembre 2020 at 11 h 47 min

    Je ne connaissais pas du tout Florent Oiseau mais ton avis et l’extrait choisi me donnent bien envie de m’y mettre… Merci pour cette découverte.

    • Reply
      Fanny
      7 septembre 2020 at 10 h 56 min

      Je pense vraiment que ça peut te plaire ! :)

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